Face à une mondialisation omniprésente et à une saturation trop fréquente des axes routiers, quelles seront les innovations qui nous permettrons de réduire nos temps de trajet.
Prenons par exemple le concept de l'Hyperloop.
Afin de réduire les distances entre les pays, Elon Musk (le PDG de Tesla et de SpaceX) souhaite, avec son projet de transport commun terrestre Hyperloop, permettre une plus grande mobilité des personnes dans le monde entier.
1) Présentation :
Ce projet "de transport commun terrestre" à été conçu pour relier le centre de Los Angeles à celui de San Francisco en moins de 35 minutes soit Nice à presque 1 heure de Paris.
L’Hyperloop, serait le 5ème mode de transport terrestre et selon les dires de son créateur, l’Hyperloop est « à mi-chemin entre le Concorde, le canon électrique et le jeu de Air Hockey ».
2) Fonctionnement :
Le projet « Hyperloop » consistera en un double tube surélevé par des pylônes dans lesquels circuleront des trains appelés capsules.
Chaque capsule sera composée de 3 compartiments :
Le 1er compartiment : sera constitué d'un compresseur d’air possèdant un espace réservé aux entrées et au stockage de l’air. Il possèdera également un ventilateur auquel sera associé un moteur.
Le 2ème compartiment : sera réservé au 28 passagers
Le 3ème compartiment : alimentera le compresseur en énergie avec des batteries au lithium.
Schéma d'une capsule de l'hyperloop
La capsule reposera sur des skis à partir desquels de l’air sera pulsé. Ainsi, la capsule se déplacera à l’intérieur d’un tube sur un coussin d’air évitant les frottements avec la paroi du tube. Pour limiter encore plus les frictions (frottements) de l’air, l’intérieur du tube est également mis sous basse pression et compte tenu de cette pression. En l’absence de réacteurs dans le système, les bruits seront moindres et confinés dans les tubes.
Dans le but de réduire la dépense énergétique, l’alimentation électrique de la capsule seront assurés par des batteries au lithium, rechargées à l’aide de panneaux solaires photovoltaïques disposés sur le haut du tube et grâce à des éoliennes. Ainsi l'Hyperloop n'utiliserait aucun carburant fossile pour fonctionner.
Afin de se déplacer à plus de 1000 km/h, la propulsion s’effectuera par induction magnétique autrement dit par électro-aimants. En coordonnant attraction et répulsion, les aimants propulseront le train.
En somme, l’Hyperloop n’est pas si éloigné de ses cousins européens.
Le coussin d’air évoque l’aérotrain français (un monorail pneumatique, inventé par l'ingénieur Jean Bertin en 1977), tandis que la propulsion électromagnétique est inspirée du Transrapid allemand. Quant aux tunnels sous vide, ils font penser au Swissmetro, le train à sustentation magnétique qui devait relier les grandes agglomérations suisses.
3) Concept en Image
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4) Avantages
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Ce sera un moyen de transport plus sûr : il ne pourra pas dérailler et ses fondations seront pensées pour résister aux séismes.
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L'Hyperloop serait à l’abri des intempéries. Pas de turbulences dues au mauvais temps ou d’arrêt sur les voies pour cause d’enneigement…
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L 'Hyperloop respectera l'environnement : son alimentation générale serait produite par des éoliennes et par des panneaux solaires disposés directement sur la structure, rendant ainsi le réseau autonome.
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Il ne générera pas autant de nuisances sonores qu'un aéroport du fait de l'absence de réacteur
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Son coût de développement serait de 7 milliards d’euros, soit près de 8 fois moins que le budget de la ligne à haute vitesse actuellement à l’étude en Californie.
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Le prix des travaux étant moins onéreux que ceux des LGV actuelles, le prix des billets seraient eux aussi bien moins cher (trajet Los Angeles – San Francisco coûterait 20 $ contre au moins 120 $ pour le même trajet en avion).
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Enfin, il ne serait plus nécessaire d’attendre pour embarquer sur un vol subsonique puisque des départs seraient possibles presque à tout moment dans des gares connectées aux tubes de l’Hyperloop.
En somme, ce projet très ambitieux serait plus sécurisé, plus rapide, moins cher, plus pratique, moins sensible à la météo, autonome en énergie (renouvelable), résistant aux tremblements de terre, moins impactant pour le territoire au sol,
que tous les autres moyens de transport commerciaux actuels.
5) Inconvénients
Bien que ce projet présente de nombreux avantages, l'hyperloop possède également beaucoup d'inconvénients.
En effet, le professeur Marcel Jufer, l’un des concepteurs de Swissmetro, demeure sceptique vis-à-vis de plusieurs choix techniques de l’Hyperloop.
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Pour ce qui est de la basse pression des tubes : il faudrait rétablir la pression normale lorsque les capsules arriveront en gare, en passant dans des sas de pressurisation, ce qui prend du temps.
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De plus, vue la technologie employée, nous serions obliger de reconstruire toutes les infrastructures pour que l'Hyperloop fonctionne dans notre pays. Ce qui semble peu probable, étant donné que la France vient de tout investir sur la LGV.
Autre points négatifs :
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La capsule étant dans un tube, il n'y aura aucune vue extérieure, ce qui pourrait poser des problèmes aux claustrophobes.
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Nous savons également que l'utilisation d'un champ magnétique puissant peut être nuisible pour l’homme, provoquant vertige ou nausée.
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De plus, l'Hyperloop ne pourrait transporter que des passagers, une charge trop pesante entrainerait un danger de frottement qui pourrait provoquer des accidents.
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Enfin, comment intervenir en cas de panne, en cas d'accidents ? des sorties de secours ont-elles été prévues ?
En bref, ce projet est plus qu'ambitieux - Arrivera t'il à voir le jour ?
S’il reste encore beaucoup de chemin à faire avant qu’on puisse voyager à 1 000 km/h sans quitter le sol, l’année 2016 risque d’être riche en avancées pour l’Hyperloop qui pourrait entrer en service dès 2020.
Un prototype sera construit en août 2016 sur une piste d'essai de 5 kilomètres de long dans le désert du Nevada afin d'y expérimenter le système de propulsion.
Rappelons tout de même que l’aérotrain français, le Transrapid allemand et le Swissmetro ont été abandonnés
